Byung-Chul HAN. La société de transparence.
Byung-Chul HAN. La société de transparence.
Un petit livre de philosophie sur la transparence. L’auteur déclare d’emblée qu’aucun autre mot d’ordre ne domine autant le discours public. Selon lui, la transparence « neutralise tout dans une distance uniforme ». En politique, elle fait de la sphère publique un espace d’exposition et laisse place à la publicisation de la personne. Byung-Chul Han, professeur de philosophie à Berlin, met en garde contre le sentiment de liberté sur les réseaux sociaux : « Alors que les détenus du panoptique de Bentham sont conscients de la présence permanente du surveillant, les habitants du portique digital se croient eux en liberté » (p. 85). La demande de transparence est proportionnelle à l’absence de confiance : « Si je sais tout par avance, je peux me passer de confiance ». Le livre est parfois ardu et unilatéralement critique, trop systématiquement à mon goût.