Communication climatique, ça chauffe aussi.
Dans notre post précédent, nous alertions sur l’extrême frilosité du document relatif à la stratégie de communication du Giec qui devait être discuté à Kampala le 18 novembre.
A l’heure où un nouveau pseudo climate gate apparaît, où l’ambition de la confèrence de Durban paraît bien mince et où prospère le climato scepticisme qui s’infuse doucement dans l’opinion publique, le caractère majeur d’une réelle stratégie de communication pouvait être questionné.
OUF! Le coup n’est pas passé loin.
Car il y a eu une vraie discussion et les congressistes présents ont bien perçus que la communication devenait centrale. La perception qu’il fallait une vraie ambition en ce domaine a été partagée.
De fait, plusieurs pays et non des moindres comme la Nouvelle Zélande, les Etats-Unis, l’Autriche, le Japon, se sont fait entendre pour juger incompréhensible l’absence d’une réelle direction de la communication au Giec et le fait que depuis le début de l’année et l’appel à candidature, aucun responsable de communication n’ait toujours été désigné.
L’Australie a publiquement fait remarquer que le document proposé était trop faible et qu’une stratégie de communication digne de ce nom ne devait pas tomber dans l’instrumental mais s’interroger sur l’objet même de la communication, le message, les cibles, bref tout ce qu’on enseigne dans les écoles de communication.
La Belgique a demandé et obtenu la création d’une task force en communication, qui d’ailleurs existait avant la présidence de R Pachauri et que le fait qu’au moins un Vice Président soit associé à la stratégie de communication.
La Grande Bretagne a proposé que la stratégie de communication puisse faire l’objet de modifications et observations par les membres et cela avant la prochaine session, ce qui fut également accepté.
Enfin, le Giec comprend le rôle fondamental de la communication, il était temps.
Thierry Libaert.