Gabriel Matzneff. Séraphin, c’est la fin
La table ronde. 270 pages.
Cet ouvrage, couronné par le prix Renaudot, présente des chroniques rédigées de 1964 à 2012. L’ensemble couvre des sujets fort variés, de la guerre en Libye aux amours adolescentes, en passant par des hommages aux grands écrivains russes.
J’ai bien aimé ce qu’il dit sur les catholiques pratiquants : « Le seul intérêt d’une religion est de la pratiquer, de la vivre à fond la caisse. (…) Sinon, c’est comme avoir dans son lit une jolie jeune personne et ne pas en savourer voluptueusement les charmes. » Matzneff doit être le seul écrivain à pouvoir employer en même temps et sans artifice des mots comme « sycophante », « tropaire », « folliculaire » et « sacré nom d’une pipe » ou « rien à foutre ».
Culture extraordinaire, liberté de ton et style sublime.