Michel ONFRAY. Décadence. Flammarion.
Michel ONFRAY. Décadence. Flammarion. 652 pages.
Deuxième tome de sa trilogie (pour la critique du premier, Cosmos, voir la critique de mes livres 2016), le livre est un fantastique voyage dans l’histoire. C’est souvent décapant et toujours plein d’érudition. Le livre démarre avec la naissance (supposée) du Christ, la christianisation du monde après 380 et l’édit de Thessalonique, la naissance de l’Islam après la naissance de Mahomet en 570. Michel Onfray met l’accent sur la violence des religions jusque dans les textes « Amenez ici mes ennemis qui n’ont pas voulu que je régnasse sur eux, et égorgez-les en ma présence » (Luc 19-27). Les périodes noires des procès sont détaillées et notamment dans les procès faits à des animaux (une truie a été pendue en 1386 dans le Calvados). Il est surtout question de tortures, de massacres avec les 30.000 victimes de la Saint-Barthélemy, de guerres (11.900 morts français en une journée à la bataille de Rossignol le 22 août 1914). La vision de l’avenir est peu réjouissante : « Une poignée de post humains survivra au prix d’un esclavage inédit de masses élevées comme du bétail » (p. 586), et la dernière phrase du livre est claire « Le néant est toujours certain ».