Comité invisible. La Fabrique Editions.
Comité invisible. Maintenant. La Fabrique Editions. 158 pages.
Un livre avec une vraie énergie pour réclamer la révolution et sans enlever la violence nécessaire à celle-ci. Le texte est une incitation à l’émeute, capable de produire « des liens vivants et irrévocables », il est une critique contre une société où les réseaux sociaux donnent le sentiment d’avoir de plus en plus d’amis alors que chacun est de plus en plus autiste. Selon l’auteur (ou les auteurs), il ne s’agit pas de faire de la politique autrement, mais de faire autre chose que de la politique. Il s’étonne que l’on continue à avoir confiance envers l’Etat et les institutions, alors que l’on n’a plus confiance envers les politiques, sans voir que les deux sont liés. J’ai beaucoup aimé ce passage : « Avant Airbnb, une chambre inoccupée à la maison était une chambre d’ami, c’est désormais un manque à gagner. Avant Blablacar, un trajet seul dans sa voiture était une occasion de rêvasser, c’est désormais une occasion de faire un peu de fric passée à la trappe. » (p. 93).