Bilan de mi mandat au CES Européen
Les 18 et 19 avril prochains se dérouleront les élections de mi-mandat au Comité Economique et Social Européen, dont je suis un des 350 membres. Ce renouvellement ne concerne pas les conseillers, mais uniquement les organes dirigeants, les présidents de section, de groupe et surtout le président du Comité. La procédure est purement formelle puisque le président élu pour 2 ans et demi, est en fait désigné par roulement des trois différents groupes. Après Georges Dassis, un grec, qui fut président de septembre 2015 à avril 2018 (groupe des salariés), c’est au tour de Luca Jahier, un italien, qui prendra au titre du groupe des activités diverses (secteur associatif notamment), la présidence du Comité. Comme Georges Dassis, Luca Jahier, est un homme de culture très francophile.
Comme pour tout mandat public, je pense utile de présenter le bilan de mon mandant à mi-parcours.
Je suis membre des sections NAT (environnement, agriculture) et INT (marché intérieur), de l’observatoire du développement durable, du groupe Consommateur et Environnement, et du groupe Communication. Je suis également le point de contact de la délégation française qui comporte 24 membres.
J’ai été rapporteur de deux avis, l’un sur l’économie de fonctionnalité et l’autre sur l’intégration du nudge dans les politiques publiques européennes. Ces deux avis sont en ligne sur le site du Comité. Dans la mandature précédente, j’avais été rapporteur d’un avis sur l’obsolescence programmée, celui-ci fut le premier texte émanant d’un organe européen à se prononcer sur le sujet.
_
Je suis actuellement co-rapporteur d’un projet d’avis sur les indicateurs européens des 17 objectifs de développement durable. Cet avis devrait être voté avant la fin de l’année. Une audition publique est prévue le 28 mai sur le sujet.
J’ai été membre des groupes de travail relatifs aux nouveaux modèles économiques durables et à celui portant sur la stratégie de transition économique européenne à l’horizon 2050. J’ai participé au groupe de travail sur l’économie circulaire qui a installé la plate-forme européenne des parties prenantes sur ce sujet.
J’ai participé à l’élaboration du partenariat qui s’est institué entre le CES Européen et le CESE français. Une convention fut signée entre les deux institutions consultatives en juin 2017.
Aujourd’hui, je suis investi sur la consultation citoyenne, sujet sur lequel j’avais invité Madame Nathalie Loiseau, Ministre en charge des affaires européennes, à venir présenter cette demande lors de la session plénière de février 2018.
Il me reste deux ans et demi à accomplir ; ils devraient être bien occupés au vu de l’ensemble des enjeux européens actuels. Le Comité est un organe formidable qui fait travailler ensemble des membres aux intérêts différents et provenant des 28 Etats de l’Union Européenne et qui arrivent presque toujours à se mettre d’accord sur des textes majeurs. Il est juste dommage que ce mastodonte de la Commission Européenne soit aussi peu réceptif à la voix de la société civile.