Birgitta Orfali, La société face aux événements extraordinaires. Entre fascination et crainte
Editions Zagros, 19 euros, 232 pages.
Ouvrage de recherche, universitaire. Ce livre s’attache aux enjeux psychosociologiques des événements extraordinaires. L’événement extraordinaire se distingue de la crise en ce qu’il peut être positif et qu’il concerne un maximum d’interlocuteurs alors que les crises peuvent être spécifiques à une catégorie précise de publics.
L’auteur, maître de conférences à l’université Paris-V, étudie les retombées d’événements comme la tempête de 1999, le 11 septembre, AZF ou le Tsunami sous l’angle des représentations sociales et notamment des réactions affectives des populations touchées. Sont également traités l’importance de la découverte d’un « bouc émissaire », la réaction individuelle qui oscille entre révolte et fatalisme, les phénomènes de rationalisation collective, la montée de nouveaux acteurs comme les services psychologiques ou les associations d’aide aux victimes, le déluge immédiat d’informations, qu’il conviendra à chacun de sélectionner selon sa propre histoire. Parfois discutable (« le nombre important de gens qui assistent à un événement extraordinaire réduirait son impact » p. 123), souvent ardu, ce travail reste essentiel pour la communication de crise qui se focalise essentiellement sur l’organisation au détriment des processus d’ajustement et de réaction du public face à ces événements.