Bonne année 2016
Comme chaque année depuis la digitalisation des cartes de vœux et peut-être inconsciemment pour compenser le caractère devenu plus anonyme des messages de nouvel an, je m’efforce de saisir cette opportunité pour tâcher de partager mes découvertes de l’année écoulée.
Mes découvertes 2014 étaient sur ma page de l’an dernier, le lien est ici : Bonne année 2015, les découvertes.
J’ai beaucoup apprécié le livre de Guy Birembaum, « Vous m’avez manqué », que j’ai trouvé pudique, courageux et extraordinairement éclairant sur les dérives de la digitalisation des relations humaines.
J’ai adoré le livre de Richard Combalot sur Philip K. Dick, le plus génial auteur de science-fiction selon moi. Cet ouvrage ouvre de multiples angles d’approche de l’œuvre de cet écrivain.
Le livre Cosmos de Michel Onfray m’a également beaucoup plu par l’immensité des champs de connaissance et pistes de réflexion qui sont ouverts.
L’ensemble de mes commentaires de livres parus en 2015 est disponible ici Découvertes livres 2015
2. Voyages
Ma grande révélation aura été la découverte de l’Alsace. J’ai beaucoup aimé les villes de Kaysensberg, Riquewihr (photo ci contre, bien que trop touristique) et le château du Haut-Koenigsbourg. La remontée du Rhin vers Coblence en passant par le rocher de la Lorelei et les villes de Speyer ou de Trêves étaient également enthousiasmants.
Ma destination la plus lointaine aura été Riga qui m’a surpris par la beauté de ses places et monuments.
3. Expositions
Sans conteste « Joie de vivre » au musée des Beaux-Arts de Lille. L’exposition n’est pas très grande, mais elle est remarquable dans sa présentation. L’occasion de s’apercevoir que ce qui nous rend heureux ne varie pas selon les cultures et les époques. En dehors du contenu-même, j’ai beaucoup aimé le musée Picasso et la Fondation Vuitton.
4. Musique
Seulement deux concerts cette année, Orange Blossom, superbe avec cette alchimie réussie du rock et de l’Orient et Lisa Ekdahl à l’Olympia, une bonne soirée, sans plus. Et pas de nouvelle découverte.
Mon film de l’année aura été la découverte d’un vieux film tchèque de 1966, « Qui veut tuer Jessie ? », un film totalement jubilatoire. Sinon, dans les films de l’année, mes deux préférés auront été « Love and Mercy » sur la vraie histoire de Brian Wilson et le film suédois « Un pigeon perché sur une branche ».
6. Théâtre
J’avoue avoir été réticent à y aller en raison de sa forte médiatisation, mais j’ai été bluffé par le spectacle de Messmer au Grand Rex. C’est aussi un spectacle déroutant sur les pouvoirs de l’hypnose auxquels je crois désormais fortement.
7. Bande dessinée
Pas de coup de cœur cette année, mais j’ai bien aimé la lecture de l’adaptation du Goncourt 2013 de Pierre Lemaître, Au revoir là-haut. J’ai bien apprécié Ma vie est un best-seller, basé sur les souvenirs de Corinne Maier qui s’était fait licencier d’EDF après avoir publié le livre Bonjour Paresse, les dessins d’Aurélia Aurita correspondent parfaitement à cette histoire. Dans un autre genre, j’ai beaucoup aimé le dernier Astérix Le papyrus de César, où la communication est en première ligne.
8. Mon acte politique
J’ai été très heureux d’avoir été renouvelé au Comité Economique et Social Européen pour un nouveau mandat de 5 ans. Je le suis d’autant plus que j’avais été évincé de la liste originelle des nominations par Ségolène Royal qui voulait placer son bras droit du Poitou-Charentes à ma place. Un beau combat contre le copinage en politique, gagné in extremis et l‘occasion pour moi de m’apercevoir que j’ai la chance d’avoir de bons amis prêts à monter au créneau.
9. Mon coup de gueule
J’ai de plus en plus de mal avec les expositions à Paris. Les files d’attente sont de plus en plus longues et au sein du musée il faut toujours patienter longtemps pour admirer une œuvre cachée derrière des têtes agglutinées. Certes cela traduit une démocratisation culturelle dont on ne peut que se féliciter, mais voir ces groupes principalement préoccupés par le nom de l’artiste et par la prise de photo des œuvres sur un smartphone m’énerve considérablement. Je pense qu’on pourrait davantage flâner dans les expositions si les réseaux sociaux n’existaient pas, car mon impression est que de plus en plus de gens se rendent dans les musées pour partager sur les réseaux sociaux le fait qu’ils ont été voir une exposition. Le narcissisme digital a rencontré le marketing culturel et c’est bien dommage.
10. Mon coup de cœur de l’année
J’avoue m’être beaucoup méfié de la récupération de la COP 21 par des personnalités ou associations et pensé que beaucoup se servaient de la COP 21 comme d’un alibi pour se mettre en valeur. J’ai eu tort, il y a une incroyable mobilisation collective lors de cet événement et celle-ci a vraisemblablement pesé sur le texte final et aussi sur la prise de conscience des citoyens. Si certains pouvaient en douter, la communication environnementale et la sensibilisation aux problématiques du dérèglement climatique, c’est bien utile. C’est un super boulot qui a été réalisé et je suis fier de connaître un grand nombre de personnes qui y ont fortement contribué.
BONNE ANNEE 2016