Stephen H. Schneider. Défendre le climat, un sport de combat

Ed. National Geographic. 2011. 296 pages.

Denis Pingaud. Secrets de sondages

Seuil. 136 pages.
Un très bon ouvrage que je recommande pour une meilleure compréhension de la lecture des sondages et surtout pour prendre du recul face aux commentaires qui en sont faits et notamment en période électorale. Sont analysées la taille et la composition de l’échantillon, les techniques d’enquête et leur fiabilité (face à face, téléphonique, internet), la marge d’erreur et surtout les techniques de redressement. L’ensemble est très clair. «Il n’y a aucun secret à préserver. Il n’y a qu’un savoir-faire à défendre.»

Christian Marcom et Nicolas Moinet. L’intelligence économique

Dunod/Topos. 2ème édition. 128 pages.
Un excellent petit livre de synthèse su l’intelligence économique. Une richesse documentaire exemplaire et des points de vue originaux sur les relations avec le lobbying ou les sciences de la communication. Une bonne vision historique et internationale et un chapitre relatif à l’intelligence territoriale, domaine peu exploré. On regrettera la faiblesse des exemples relatifs à l’organisation de l’intelligence économique en entreprise et à ses pratiques, mais pouvait-il en être autrement?

Jeffrey Liker et Timothy Ogden. Toyota, un modèle de gestion de crise. La force du management responsable

Pearson. 250 pages.
Une étude de cas sur l’effondrement économique de 2008 et surtout sur la crise des rappels de 2010 où 7 millions de véhicules furent rappelés. L’auteur démontre que Toyota n’était pas fautif et que le problème était lié à des tapis de sol mal posés par des concessionnaires ou à des erreurs humaines. J’y ai appris que 70 % des pièces d’un véhicule étaient fabriquées par des sous-traitants.
Le livre est intéressant sur le lien entre culture interne et gestion de crise, mais un peu trop laudatif sur Toyota.

Fabrice Carlier. Réussir mon premier plan de communication

Vocatis. 160 pages. Format poche. Pearson. 250 pages.
Les livres sur le plan de communication commencent à fleurir. Comme son nom l’indique celui ci s’adresse à des débutants. Ça part un peu dans tous les sens, il y a des erreurs, le digital est un peu trop absent, mais c’est très accessible et il y a de bons exemples.

Jean-François Claude et Thierry Wellhoff. L’entreprise en 80 valeurs

Liaisons. 228 pages.
Avec une préface d’André Comte-Sponville, où celui-ci relève que les grandes valeurs morales ne sont pas des valeurs d’entreprise et que les valeurs d’entreprise (à quelques exceptions près) ne sont pas des valeurs morales, ce dictionnaire de 80 valeurs d’entreprise commence par une bonne mise en perspective de la place des valeurs dans la communication et se termine par le classement en France et à l’international. Pour rappel, les cinq premières valeurs en France sont l’innovation, l’esprit d’équipe, l’intégrité, le respect et la responsabilité et à l’international la qualité, l’innovation, la satisfaction client, l’intégrité et l’environnement. Chaque valeur est définie, positionnée dans la démarche managériale, puis éclairée par un exemple.

Stefana Broadbent. L’intimité au travail. La vie privée et la communication personnelle dans l’entreprise

Editions FYP. 192 pages.
Ce livre, qui a obtenu le prix du livre de l’Association française de communication interne, examine notre relation à Internet et aux réseaux sociaux. On apprend que quel que soit notre nombre d’amis sur Facebook, nous n’y échangeons réellement qu’avec 5 personnes en moyenne, de même que 80 % de nos appels téléphoniques sont passés à 4 personnes et que la durée moyenne d’un appel est de 2,5 minutes et que ce chiffre n’évolue pas depuis 2003.
L’essentiel traite des réseaux sociaux dans l’entreprise et de l’interpénétration privé / professionnel. L’ouvrage est excellent avec beaucoup d’informations et une vraie réflexion expliquant notamment que l’interdiction d’utilisation d’Internet à des fins privées sur le lieu de travail est une fausse solution.

Vincent Leclabart. Vendre des salades sans en raconter.

Editions du Rocher. 198 pages.
Par un des grands noms de la publicité en France , ce livre se présente comme une suite de lettres échangées avec une jeune chinoise où l’auteur lui parle de la France, de la publicité. Dommage.

Jean-Marie Dru. Jet Lag: Le monde vu de la publicité

Grasset. 348 pages.
Les livres des publicitaires ressemblent souvent à des plaquettes publicitaires, celui-ci fait exception. Conçu autour d’un abécédaire, le Président de TBWA donne son avis sur 26 thèmes qui sont souvent autant d’occasions de leur donner un éclairage publicitaire ; d’Apple à Zimbabwe en passant par le bibendum, le Japon, le livre, le numérique, la transparence, l’université et le yoghourt (prétexte à parler de Danone).

Des témoignages, des réflexions souvent pertinentes, mais bizarrement aucune entrée, ou traité trop rapidement, sur la RSE et le rôle des publicitaires. Il reste un beau témoignage, pas mal d’infos sur la pub.

Hans Magnus Enzensberger. Le doux monstre de Bruxelles ou l’Europe sous tutelle

Gallimard. 84 pages.
Un cri d’alarme contre la bureaucratie bruxelloise et l’absence d’une Europe réellement démocratique. Excessif, pas de solutions proposées, mais une bonne plume et un livre bien documenté.

Selon l’auteur et sans pouvoir le prouver « les lobbyistes actifs à Bruxelles ont plus d’influence sur les décisions de la commission que tous les députés » (p. 62).