Jean François Notebart et Wilfrid Séjeau. Ecoblanchiment, quand les 4X4 sauvent la planète.

Edition Les petits matins. 180 pages.
Un livre pour dénoncer les entreprises qui détruisent «la planète tout en communiquant sur leurs vertus écologiques». Tant qu’on en restera à ce type d’argument, elles peuvent dormir tranquilles.

Catherine Malaval. La Poste au pied de la lettre

Six ans d’enquête sur les mutations du courrier. Fayard.
Une étude en profondeur sur le changement organisationnel au sein d’une entreprise en dérégulation de 300.000 salariés, dont près de 100.000 facteurs. Dotée d’une symbolique forte entre Jacques Tati et « Bienvenue chez les Ch’tis », l’image du facteur et de la file d’attente, La Poste et notamment son activité courrier est en pleine mutation et c’est ce qu’analyse cet ouvrage parfaitement documenté. Entre l’ouverture à la concurrence et la généralisation du courrier électronique, entre les contraintes syndicales et politiques la communication de changement est au coeur de la transformation. Une référence sur le sujet.

Bérangère Bonte. Sain Nicolas

Editions du Moment. 2010. 330 pages.
Première biographie d’une des personnalités préférées des français depuis une dizaine d’années. L’ouvrage montre Nicolas Hulot dans toute sa complexité avec ses travers mais aussi ses fragilités et sa formidable sincérité. Pas mal d’erreurs et d’approximations, deux ou trois révélations, et au final un livre nécessaire. Avec ses qualités et défauts, cette enquête permet une mise à plat, ni critique ni – loin de là – hagiographique, qui contribue à faire mieux connaître un personnage que je continue à admirer.
Quelques erreurs repérés dans le livre

Francis Balle. Les médias

PUF / Que Sais-Je ?. 128 pages.
Cinquième édition de cet ouvrage synthétique et contenant de nombreuses informations précises sur la presse, le cinéma, la radio, la télévision et Internet.
Beaucoup de réflexions sur la communication, l’éducation, la mondialisation, la relation média / culture.

Dominique Annet. L’après communication

Dangles. 212 pages.
Avant de communiquer pour donner du sens, il faut s’interroger sur le sens de la communication. L’auteur part de l’inadaptation des modes classiques de la communication pour intégrer les apports de la pensée complexe. Si le constat est pertinent, le paysage présenté de l’après communication est moins convaincant.

Rémy Rieffel. Mythologie de la presse gratuite.

Ed. Le Cavalier Bleu. 96 pages.
Passionnant et richement documenté. Derrière une présentation de la place acquise en quelques années par la presse gratuite, près du quart de la diffusion des journaux en Europe, l’auteur s’interroge sur ce que cela révèle de notre nouveau mode de relation à l’information.

Robert Cox. Environmental communication and the public sphere.

Sage. 2nd edition. 2010. 386 pages.
Un bel ouvrage qui évite le piège d’être une simple boîte à outils pour offrir une vraie réflexion sur la communication environnementale, le rôle des médias, le marketing vert, la participation du public, la communication sur les risques et le changement climatique.

Laurent Habib. La communication transformative. Pour en finir avec les idées vaines.

PUF. 188 pages.
Une belle plaquette publicitaire pour Euro RSCG C&O (dont l’auteur en est le patron) et qui plus est payé par les PUF qui y mettent leur label. Beaucoup de lieux communs sur la coté ringard de la pub de jadis, sur le fait que la communication doit évoluer, beaucoup de références aux travaux de son agence, bref plutôt décevant d’autant que le livre se termine par la nouvelle offre commerciale d’Euro RSCG que je ne sais même pas si je peux nommer car il est indiqué que c’est du domaine réservé. Ceci mis à part, c’est un bon tour d’horizon, c’est plein d’exemples et c’est clair que l’auteur maîtrise bien son sujet.

Maria Hopwood, Paul Kitchin, James Skinner. Sport Public Relations and Communication

BH/Elsevier. 276 pages.
Recueil d’articles sur différents sujets liés à la communication dans le domaine sportif : le marketing, le volontariat, le rôle des fans. L’article sur la communication de crise dans le sport m’a déçu, j’y ai juste appris que la 1ere communication de crise sportive remontait à 1919 et à un problème de pari truqué. Une bonne réflexion de Jacquie l’Etang (comme souvent) sur la communication interculturelle dans le sport.

Dominique Bourg et Kerry Whiteside. Vers une démocratie écologique. Le citoyen, le savant et le politique.

Seuil. 104 pages.
Le système démocratique traditionnel doit être repensé à la lueur des problèmes écologiques qui sont apparus. Ces problèmes se moquent des frontières nationales, ils sont souvent invisibles, imprévisibles et concernent souvent le long terme. Or sur ces points, le système politique est inadapté. Parmi les propositions, la création d’une Académie du futur, la réforme du Sénat comme lieu du long terme, davantage de participation du public. Une vision ambitieuse et novatrice de lecture des décisions politiques sur les enjeux de l’écologie.