Martin Hirsch. Pour en finir avec les conflits d’intérêts.

Stock. 158 pages.
Un petit livre très documenté sur les marges de la corruption qui semble à la lecture une vraie particularité française. L’auteur sait de quoi il parle pour avoir été membre du gouvernement et avoir exercé d’importantes responsabilités dans le secteur de la santé. Beaucoup de préconisations concrètes concluent l’ouvrage.

Anne Gregory. Planning and managing public relations campaigns.

Kogan Page. 3ème éd. 186 pages.
Un livre brillant, clair, intelligent, précis, appuyé sur de nombreuses études de cas. L’auteur conjugue avec brio une parfaite connaissance des rouages de la planification en organisation avec un sens pédagogique et un recul critique académique. Belle réussite. Une de mes 1ères références sur le thème de l’élaboration des stratégies de communication.

France Renucci et Olivier Belin. Manuel Infocom.

Vuibert. 180 pages.
Un bon livre de présentation des sciences de l’information et de la communication. Totalement axé sur les SIC et la médiologie, ce que ne dit pas le titre, mais sur cet axe-là, c’est un livre clair et assez complet.

Hugues Le Bret. La semaine où Jérôme Kerviel a failli faire sauter le système financier mondial. Journal intime d’un banquier.

Les Arènes. 334 pages.
Le journal de la fraude exceptionnelle de la Société Générale au début 2008 vu par son ancien dircom. Intéressant pour décrypter la communication de crise de la banque mais à prendre avec beaucoup de recul, l’auteur se décrit comme un héros de cette histoire, distribue bons et mauvais points comme dans un règlement de comptes et avance quelques affirmations difficiles à croire.

Bruno Latour, Cogitimus. Six lettres sur les humanités scientifiques.

La Découverte. 250 pages.
L’ouvrage se présente sous la forme de lettres que Bruno Latour adresserait à une étudiante pour lui résumer des cours auxquels elle ne peut assister. Un professeur écrivant des lettres de 25 pages et qui dès la deuxième termine par «Très amicalement», nous sommes dans l’imaginaire. Une bonne entrée dans la réflexion de Bruno Latour sur l’absence de distinction entre la science et la politique, entre la rhétorique et la démonstration, entre les sciences dures et molles, sur le rôle de l’expertise, sur sa lecture de Darwin (contre la «loi» de l’évolution).

Armand Mattelart. Pour un regard-Monde. Entretiens avec Michel Sénécal.

La Découverte. 300 pages.
Docteur en droit de l’Université catholique de Louvain, (et toujours belge) A Mattelart raconte son parcours qui l’a conduit au Chili lors du coup d’Etat de 73, ses relations avec l’enseignement et la recherche en sciences de l’information et de la communication, ses activités militantes notamment lors des forums sociaux et éclaire ses ouvrages sur la mondialisation de la communication. J’ai bien apprécié.

Henri Atlan. La philosophie dans l’éprouvette. Conversation avec Pascal Goblot.

Bayard. 174 pages.
J’ai une longue admiration avec Atlan depuis que j’ai eu l’occasion de le rencontrer il y a une vingtaine d’années (les entretiens de Berder). Il m’apprend beaucoup ce qui est encore le cas de ce livre, sur l’imprédictibilité, la multicausalité, sur l’intentionalité «à la surprise générale on observe que le temps de la décision suit d’a peu prés de 300 millisecondes le temps de l’initiation du mouvement dans le cortex» (page 90), j’aime l’optimisme quand il déclare que la connaissance du génome humain n’a pas apporté de révélations, je suis sceptique sur les bienfaits de l’utérus artificiel et en opposition sur sa vision des OGM, sa remise en cause du principe de précaution et ses attaques contre le GIEC.

Philippe Lemoine et Patrice Duchemin.(sous la dir de). Les tendances 2011. L’oeil Laser.

Les carnets de l’info. 140 pages.
J’ai déjà commenté les 2 précédentes éditions de ce carnet de tendances annuel qui détectent des micro faits et les analysent sous l’angle de leur signification en terme de tendances. Celui-ci me semble moins réussi que les précédents, certainement en raison de l’alourdissement de la partie commentaires.

Jean-David Darsa. La gestion de crise en entreprise

GERESO. 164 pages.
Une bonne synthèse sur le sujet. Très axé sur la gestion proprement dite et le plan de continuité de l’activité. Le livre peut intéresser des PME en 1ère approche du sujet.

Tim Jackson. Prospérité sans croissance. La transition vers une économie durable.

Etopia/De Boeck. 248 pages.
Un livre d’économie traduit en français d’une édition originale de 2009 en anglais. Le modèle économique actuel semble incapable de se réguler pour intégrer les impératifs écologiques, mais comment le faire évoluer, peut-être aussi en revisitant notre conception de la prospérité. Un ouvrage parfois un peu difficile, pas toujours convaincant dans les solutions préconisées, mais beaucoup de données et une réflexion novatrice. Je recommande.