Alan Jay Zaremba. Crisis Communication: Theory and Practice.

M. E. Sharpe. New York. 245 pages.
Une belle tentative d’utilisation des recherches académiques au profit de la pratique de la communication de crise. L’ancrage théorique est solide, les principes clairs, les études de cas et les points de vue d’experts sont nombreux. On regrette juste des développements apparaissant parfois trop aux limites du sujet (comment prendre la parole, faire une réunion).
Je recommande directement dans mon Top 5 des meilleurs livres en communication de crise.

Brian Solis et Deirdre Breakenridge. Putting the public back in Public Relations. How social media is reinventing the aging business of PR.

FT Press. 316 pages.
Un livre un peu (trop) général pour dire que le 2.0 révolutionne les relations publiques, qu’il faut penser «people» avant «tools», qu’il faut communiquer «avec» et pas «vers», qu’il faut penser «dialogue» avant de penser «selling». Intéressant en 1ere approche, à déconseiller pour ceux qui connaissent déjà le sujet.

Virginia Drummond. Le management interculturel. Gérer la dimension multiculturelle dans l’entreprise.

Gereso. 235 pages.
Livre très complet, précis, sur le multiculturalisme en entreprise. Une bonne synthèse et en même temps un livre très opérationnel même si on aurait aimé y trouver un chapitre sur les implications pour les politiques de communication interne.

Stéphane Hessel. Indignez-vous

Ed Indigènes. 30 pages.
Micro livre qui part du constat de la remise en cause de l’héritage de la résistance et incite à conserver une faculté d’indignation qui débouche sur de l’action non violente. L’auteur appelle à une «insurrection contre les moyens de communication de masse».
Etonnant ce succès considérable (500 000 ex) pour ce livre que j’ai trouvé un peu creux, mais respect à l’auteur.

Michela Marzano. Extension du domaine de la manipulation. De l’entreprise à la vie privée.

Pluriel. 284 pages.
Une 1ère édition était parue chez Grasset en 2008. 3 idées intéressantes dans ce livre: le langage managérial s’étend à toutes les sphères de la vie privée, le discours des RH et de la communication interne basé sur l’autonomie, l’engagement social agrave le mal être des salariés que le considère en décalage avec leur vécu, «c’est justement cet écart entre les valeurs pronées par l’entreprise et la réalité du monde du travail qui pourrait être chez certains d’une perte de sens et d’une fragilisation existentielle» (P 169), la communication a disparu pour faire place à la rhétorique. Un peu superficiel.

Jacqi Hodgson et Rob Hopkins. Transition in action. Totnes and district 2030. An energy descent plan.

308 pages.
Un très beau livre en format 21X29,7, bien illustré et très concret sur une ville (Devon britannique) pionnière en matière de prise en considération des impératifs énergétiques. L’intérêt majeur est l’association constante de la population (8000 habitants maintenant). L’ouvrage met bien en avant l’approche très rigoureuse en 8 étapes et en même temps une relative improvisation à l’égard de ce qui peut survenir.

Benoît Peters. Derrida.

Flammarion. 738 pages.
Une fantastique biographie d’un personnage à l’œuvre ample (80 ouvrages publiés) et particulièrement complexe. L’itinéraire superbement documenté d’un intellectuel de premier plan reconstitué dans le contexte des luttes de chapelle. On y apprend le rôle de Derrida dans la création de l’université de Vincennes et du collège international de philosophie, ses difficultés avec l’université française, sa renommée aux Etats-Unis.
Un tour de force biographique rend accessible, voire passionnante, l’existence d’un homme à l’œuvre particulièrement complexe.

Virginie Raisson. Atlas des futurs du monde

Robert Laffont. 196 pages.
Excellent livre qui se présente sous la forme de cartes commentées généralement sous 2 pages très claires. Un très grand nombre d’entrées sur la démographie, l’énergie, les migrations, l’urbanisation, l’alimentation, le climat. L’ensemble avec une vision prospective. Je conseille.

Benoît Peters. Trois ans avec Derrida. Les carnets d’un biographe.

Flammarion. 248 pages.
Pour ceux qui s’intéressent aux biographies (mon genre préféré), ce livre est une perle. Carnet de notes prise par l’auteur de la biographie de Jacques Derrida, commenté par ailleurs, durant la rédaction de son ouvrage. Un beau journal de bord et en même temps une belle réflexion sur le genre biographique.

François Regniault. SNCF, la fin d’un monopole.

Editions, Jean-Claude Gawsewitch. 252 pages.
J’aime bien ce genre d’ouvrages totalement maîtrisé par la direction de la communication de l’entreprise et dont l’utilité est de faire contrepoids aux ouvrages critiques publiés chez ce même éditeur. Le livre fournit la version épique totalement storytellisée de l’histoire en mouvement de l’entreprise.
J’ai apprécié les passages où le mot « restructuration » est remplacé par « nouvelle dynamique métiers », la description des séminaires de presse (p. 65 à 68), les questionnements sur la revue de presse interne (Faut-il tout dire ?), la description du lobbying interne et surtout du dispositif de communication de crise en temps de grève.
Voir mon résumé sur le précédent livre de l‘auteur sur le même sujet (Nouveautés 2009).