Frédéric Lenoir, Petit traité de vie intérieure, Plon, 196 pages.

J’ai adoré cet ouvrage intelligent, clair, simple et qui nous incite à réfléchir à ce qui peut nous enrichir l’esprit. J’ai retenu de belles idées sur la gestion du temps, la pensée d’Epictète ou d’Aristote, la méditation, la résilience, la compassion. La critique de la publicité est féroce, les idées sur les crises personnelles semblent valables pour les organisations, les pages sur la mort, le détachement et l’humour sont excellentes. Un ouvrage essentiel.

Michel Dumas. Les relations publiques, une profession en devenir

Presses de l’Université du Québec. 168 pages.
Une référence majeure. Je craignais que l’ouvrage ne soit trop centré sur les relations publiques au Canada, mais c’est un vrai panorama des relations publiques qui est présenté. Des problèmes de définition aux organisations professionnelles en passant par les questions de reconnaissance officielle, d’éthique ou de formation. Remarquable.

Naomi Oreskes et Erik M. Conway. Merchants of doubt

Blombury Press. 2010. 356 pages.

Robert G. Kaiser. So damn much money

Vintage. 408 pages.
Une enquête très documentée sur une des premières agences de lobbying aux Etats-Unis. Le lobbying semble aux Etats-Unis très lié au financement électoral, il apparaît également très lié à la profession d’avocat d’affaires. L’ouvrage présente plusieurs cas, dont deux bien détaillés, sur un lobbying politique (Taiwan) et industriel relatif à la construction d’un sous-marin.
J’ai été impressionné par la part d’anciens parlementaires. (La moitié des sénateurs et 42 % des députés) qui devenaient lobbyistes ensuite.

Peter H. Stone. Casino Jack and the United States of Money

Melville House. 224 pages.
Un document sur l’affaire Abramoff, un des grands noms du lobbying aux Etats-Unis et qui finit en prison. Le livre est super documenté, mais il apprend relativement peu sur la méthode de lobbying américain, il est plutôt concentré sur le personnage.

Alice Krieg-Planque. La notion de « formule » en analyse du discours.

Cadre théorique et méthodologique. Presses Universitaires de Franche-Comté. 146 pages.
Une étude universitaire sur les formes de quelques expressions comme « malbouffe », « sans-papiers », « développement durable », etc. La formule est une notion qui cristallise un enjeu, elle dispose d’un caractère de référent social et renferme un espace de débat, voire de polémique, sur un sujet majeur. Intéressant de constater le moment où l’expression, qui pouvait être ancienne, émerge et se généralise dans l’espace public. L’auteur cite l’exemple de « fracture sociale » utilisée par Jean-Pierre Chevènement en 1992 avant d’être reprise par Jacques Chirac en 1995.

Thierry Portal. (sous la dir de) : Crises et facteur humain. Les nouvelles frontières mentales des crises.

De Boeck. 2009. 270 pages.
Livre portant sur les aspects humains des crises dans leurs volets psychologiques et sociaux trop souvent négligés au profit des analyses en termes de processus techniques. L’ouvrage est très bien construit autour des 3 temps (avant, pendant et après la crise) et par le biais de 20 entretiens avec des experts de tout horizon qu’une présentation très synthétique mets parfaitement en perspective.

L’œil Laser. Les nouveaux imaginaires du quotidien

Editions Descartes. 100 pages.
Ouvrage présentant les tendances émergentes dans la consommation, la responsabilité de l’entreprise, la communication, nos attitudes. Aisé à lire par son format et son approche d’une page par cas avec à chaque fois la présentation du cas et un paragraphe de mise en perspective. Très riche en exemples. Jean Claude Kaufmann en a fait la préface. Nous avions déjà commenté l’édition précédente.

Joel COMM. Twitter Power. How to Dominate Your Market One Tweet at a Time

Wiley. 245 pages.
Un bon guide pratique à l’américaine bourré de petits conseils pratiques, toujours très simples et concrets, pour constituer son réseau sur Twitter et développer sa marque et son business. N’attendez pas de réflexion sur les médias sociaux, ça vole au ras des paquerettes mais c’est toujours opérationnel et clair.

Christiane Leteinturier et Rémy Le Champion (sous la direction de), Médias, information et communication

Ellipse, 2009, 464 pages.
Ouvrage collectif (plus d’une vingtaine de contributeurs), il est très majoritairement consacré à l’analyse des médias et ne comporte qu’un chapitre (sur huit) sur les politiques de communication d’entreprise, politique ou culturelle. La partie relative à la communication d’entreprise traite de la communication externe et interne avec un paragraphe spécifique à la communication de crise. Cette partie « Communication d’entreprise », rédigée par Jean-Pierre Marhuenda, offre en quelques pages une bonne synthèse de la communication d’entreprise.