Anthony Giddens. The politics of climate change
Polity. 264 pages.
Polity. 264 pages.
PUL. 146 pages.
Publicitaire canadien, aujourd’hui professeur à l’Université Laval (Québec), l’auteur propose une intéressante et actuelle réflexion sur l’éthique publicitaire. Après avoir constaté la quasi-absence de l’enseignement de cette matière, et notamment au sein des formations en création publicitaire, il dresse l’ensemble des attaques dont est l’objet la publicité, dont celle d’exacerber les valeurs matérielles tout en observant que la publicité n’est qu’un miroir de nos sociétés et que les personnes qui la reçoivent sont capables de discernement. Il différencie la déontologie publicitaire et l’éthique du publicitaire puisqu’il n’y aurait pas une éthique de la publicité, mais une éthique dans la publicité, rejoignant ainsi Comte-Sponville et sa réflexion sur l’éthique du capitalisme. « Une entreprise, ça n’a pas de morale, ça n’a qu’une comptabilité et des clients ».
Les publicitaires doivent s’intéresser plus sérieusement à ce sujet car l’activité « évolue dans un aquarium », c’est-à-dire que par son extrême visibilité assumée, elle est surveillée en permanence par des millions de citoyens critiques, « aucune autre entreprise n’est plus surveillée » (Morris Hite, 1988).
En outre, si les publicitaires ne se saisissent pas de la question, « ce seront les gens de l’extérieur, les profanes, qui le feront et la profession pourrait s’y trouver hypothéquée » (p. 91). La situation exige une réponse rapide, rares sont les entreprises à intégrer la publicité dans leur code éthique (25 %) alors qu’elles sont 90 % à traiter des cadeaux d’affaires ; c’est donc également un problème des annonceurs.
Claude Cossette commente un sondage sur la perception de l’honnêteté de plusieurs professions et observe que les publicitaires se retrouvent à l’avant-dernière place, après « les politiciens » et juste devant « les vendeurs automobiles ». L’ouvrage se termine par la formulation de principes d’action.
Editeur : Les empêcheurs de tourner en rond/La découverte. 206 pages.
Un livre important, selon l’auteur, le réel problème qui nous empêche d’agir face aux catastrophes annoncées d’ordre psychologique, c’est nos modes de pensée qui sont en cause. Elle dénonce les formules toutes faites qui cloisonnent « Nous n’avons pas le choix », « les lois du marché », « on n’arrête pas le progrès », « ce serait la porte ouverte à », Elle prône l’objection de croissance et met en garde contre les fausses appellations « nos responsables ». Il s’agit de réhabiliter le droit de faire attention et non plus se fier à l’Etat pour résoudre nos problèmes. Le ton est pessimiste, le contenu parfois contestable mais qui sort des cadres habituels de réflexion sur l’avenir du monde.
Odile Jacob. 124 pages.
Rapport réalisé au nom du Conseil d’Analyse de la Société à la demande du premier ministre. L’ouvrage montre que le crise actuelle à ses racines dans le fonctionnement économique et n’est pas une crise financière comme on le croit souvent. Après un constant sur la crise, le rapport esquisse des solutions du coté de la formation professionnelle, de l’aide à la famille et sur l’aide à la politique européenne, seule rempart contre la mondialisation : »c’est parce que nous sommes souverainistes que nous sommes pro-européens » (P 113). Belle synthèse mais on regrette les vœux pieux notamment sur la réduction des déficits publics et surtout la quasi absence de toute ambition liée au développement durable.
Julliard. 140 pages.
Un roman (ce qui est rarissime dans cette critique de livre) mais tiré d’un fait divers assez hallucinant survenu le 16 aout 1870 et qui voit tout un village de 600 habitants se mettre à torturer un habitant du village voisin sous un vague prétexte. L’essentiel de l’explication réside peut être dans l’annonce d’une défaite des troupes de l’empereur dans un village ultra bonapartiste. C’est dans les périodes de tension extrême (les crises) que le besoin d’un bouc émissaire se fait le plus sentir et ce livre nous le rappelle comme l’avait déjà fait René Girard « le bouc émissaire » en 1985.
Pearson. 196 pages.
S’il y a beaucoup d’ouvrages sur le management des compétences, il y a en a peu sur celui des incompétences. Les auteurs comblent cette lacune en proposant l’analyse et l’identification des cycles d’incompétence dans une large acception (inadaptation, démotivation, stress…) et une méthode pour les transformer en atouts au travers du cycle de performance.
CNRS Editions. 158 pages.
Recueil d’articles publiés par la revue Hermès sur le thème de l’opinion publique et réunis dans ce petit ouvrage. On remarquera un article de 1939 de George Gallup qui frappe par sa pertinence, celui de Benjamin Ginsberg sur la relation sondages / opinion publique et son impact sur l’activité démocratique, celui d’Elisabeth Noëlle-Neumann sur la spirale du silence (1974) qu’il serait intéressant de reprendre sous l’angle de l’impact du web sur le sujet. La relation communication / démocratie délibérative et opinion publique est analysée par Marie-Gabrielle Suraud, notamment au travers des débats civiques sur le web. Intéressant pour une vision historique de l’opinion publique, même si on aurait apprécié la présentation de travaux plus récents et, pour le communicant d’organisation, une analyse sur le lien entre l’opinion et la réputation.
Eyrolles. 200 pages.
Excellente synthèse sur une notion ambigüe et qui concerne la réputation de l’entreprise, son éthique, sa communication interne. Beaucoup de données précises, de résultats d’études, d’exemples pratiques, de formalisation d’une démarche valeur. On regrette la faible présence de références aux travaux corporate au profit des recherches en marketing, et la quasi-absence de références business ethics, Une meilleure clarification messages / valeurs aurait été profitable. Le livre est axé sur l’entreprise mais la démarche doit vraisemblablement pouvoir s’étendre au domaine de la communication publique ou associative. Un livre de réflexion qui réussit à être toujours pratique.
Les essentiels Milan. 64 pages.
Présentation des médias en ligne avec des zooms sur Agoravox, Mediapart et Rue89, des relations entre le journaliste et l’info en ligne, l’attitude du cyberlecteur, l’influence des blogs, la e- publicité. Ultra synthétique, le livre coute moins de 6 Euros.
Editions de l’Aube. 118 pages.
Un tour complet et bien synthétique de la pensée de Wolton sous forme d’interview avec un journaliste et un sociologue. C’est souvent intéressant notamment l’idée de renverser les processus et de mettre l’incommunication au centre du dispositif, parfois discutable par exemple sur la globalisation de la communication come si toutes les communications pouvaient répondre au même modèle (« séduire, partager, convaincre ») et qu’il n’y avait pas de distinction entre une communication individuelle, géopolitique ou dans une entreprise.. La succession des petites phrases de l’auteur mises en italique est assez horripilante. Une excellente tentative en tout cas de démonstration grand public de l’importance de la communication comme angle d’analyse économique, politique, sociale.
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