La communication doit opérer sa transition

Interview dans le N° 56 de ACCROCHES (Décembre 2024), le magazine des journalistes et communicants d’Occitanie.

Beaucoup d’articles interesant dans ce N° notamment:

  • Comment informer sans angoisser ni culpabiliser?
  • Peut on répondre à la complexité de la transition environnementale?
  • Les biais cognitifs
  • Changer l’objet du désir pour en finir aec le désir de l’objet.
  • La psychologie sociale, clé des changements de comportements.

Pour ma part j’ai été longuement interrogé sur le rôle des communicants dans la transition écologique, la remise en cause de la conception du métier, les messages porteurs, le rôle de la ublicité et pas mal d’autres choses.

Mon interview est disponible ici:Accroches 56 – ITW Thierry Libaert

L’utilité des pétitions en ligne

Les pétitions en ligne se multiplient mais quelle est leur utilité? Cet article paru le 22 avril dans 20 minutes présente une rapide synthèse. L’utilité est certaine mais elle se situe bien souvent ailleurs que dans leur efficacité immédiate au service d’une cause.

Pétitions en ligne: quelle efficacité?

L’indice de réparabilité, où en sommes nous?

Le 4 novembre 2022 en France, 4 nouveaux types de produits (Lave linge, Lave vaiselle, aspirateurs, nettoyeurs haute pression) doivent afficher leur indice de réparabilité.

J’ai toujours pensé que l’amélioration de l’information au consommateur pouvait être un bon levier de transition écologique, encore faut il que les règles soient claires.

J’avais demandé une meilleure information du consommateur dans le cadre de l’avis du Comité Economique et Social Européen, 1er texte européen sur le sujet de la lutte contre l’obsolesecnce programmée voté le 17 octobre 2013, puis dans un rapport remis en 2019 au ministre de la transition écologique.

France culture, dans le cadre de ses matinales animées par Guillaume Erner, consacre 8 mn d’antenne à une interview qui permet de faire le point sur ce sujet.

Le point sur l’indice de réparabilité

Lutte contre la désinformation et le Greenwashing

Depuis quelques années, la Commission européenne a décidé d’accélérer autour de 2 grands chantiers, celui de la lutte contre la désinformation et celle contre le greenwashing.

A y regarder de plus près, on s’aperçoit que ces 2 sujets sont beaucoup plus liés qu’on ne pouvait l’imaginer.
Je fais le point sur ces sujets au travers d’une interview pour la magazine Hors-Site d’automne 2022.

Magazine HORS SITE N°19 Environnement

Publicité et incitation à consommer

Interview de 3 pages dans la magazine belge Le Vif-Express du 6 au 12 octobre 2022, N°40, page 64 à 66 sur le sujet de la publicité en lien avec la transition écologique. La question centrale est celle de l’interdiction de la publicité sur les énergies fossiles. Le débat qui a eu lieu en France au moment de la Convention citoyenne sur le Climat commence à s’élargir en Europe.

 

Communiquer sur la sobriété.

Comment communiquer sur la sobriété et comment faciliter le passage à l’action. la sobriété ne sera acceptée que s’il y a une justice sociale

Interview dans le quotidien belge « La Libre Belgique » du jeudi 15 septembre 2022.

La sobriété énergétique provoque de vifs débats LLB 140922

Faciliter la réparation pour lutter contre l’obsolescense programmée

A l’occasion de la parution de projets de directive de la Commission européenne pour faciliter la durée de vie des produits, j’ai été interviewé par le magazine belge « Le Vif ». L’interview est parue le 21 avril 2022.

 

Le Parlement européen a fixé ses exigences en matière de «droit à la réparation» des produits. Une modification des directives sur la vente est attendue fin 2022. Pour le Pr Thierry Libaert, collaborateur du Earth and Life Institute et membre du Comité économique et social européen, mieux informer le consommateur est devenu une priorité.

Qu’est-ce que ces critères de durabilité changeront pour le consommateur?
Le 30 mars, la Commission européenne a publié un plan «économie circulaire». En tant que conseiller au Comité économique et social européen, j’ai été désigné pour présenter un avis sur ce projet de directive qui comprend deux volets. Celui des allégations environnementales trompeuses – le greenwashing – et celui de la durabilité et de la réparabilité. L’idée principale est de permettre au consommateur de savoir si un produit est réparable ou pas, et à quelles conditions. Que pour chaque achat, il puisse se référer à un indice de réparabilité basé sur trois critères: la disponibilité – devrai-je attendre longtemps pour que mon objet soit réparé? –, le prix et un critère qui tient plus de l’ordre de la facilité – pourrai-je le réparer moi-même? En fonction de ces critères, on aura sur les étiquettes un jeu de couleurs, allant du vert au rouge. On a donc deux aspects: celui qui concerne directement la vie du consommateur à travers une meilleure information et celui qui vise une interdiction des mécanismes d’irréparabilité. Il y a deux ans, quand on achetait un iPad ou un iPhone, on savait qu’on ne pouvait pas le faire réparer. Parfois, il était même impossible de changer la batterie en raison des mécanismes d’impossibilité totale de réparation mis en place par les fabricants. Aujourd’hui, ces pratiques sont interdites.

Tous les Etats européens n’ont pas adopté la même législation. En France, l’obsolescence programmée est un délit depuis 2015. En Belgique, les choses traînent…
Il est vrai que peu de pays ont adopté une législation spécifique. Mais au-delà des éventuelles condamnations pour ces motifs, l’enjeu est surtout le risque en termes d’image pour les marques. Les fabricants que j’ai rencontrés il y a quelques années faisaient en sorte que l’objet ne soit pas réparable pour qu’il ait une mort «propre». Pour une imprimante, par exemple, ils pouvaient craindre que des problèmes de jet d’encre surviennent avec le temps et que le consommateur en soit excédé. Avec l’obsolescence programmée, au moins, le client avait le sentiment que l’objet avait bien fonctionné jusqu’au bout. Aujourd’hui, il n’existe pas de législation européenne forte contre ce sabotage organisé du produit mais donner une meilleure information sur sa qualité et sa durabilité est un pas en avant.

Faire endosser la responsabilité au consommateur, c’est un moyen de ne pas trop forcer la main aux fabricants…
Je ne peux pas dire le contraire. En plus, le dispositif comprend une relative faiblesse: l’absence de contrôles prévus. C’est-à-dire qu’on fait confiance au producteur pour informer le plus rigoureusement possible. En France, depuis le 1er janvier 2021, la réparabilité est affichée sur le produit. Il y a un mois, un rapport d’évaluation a mis en évidence que, globalement, le système fonctionne mais que, comme il est basé sur l’autodéclaration des producteurs, ceux-ci racontent ce qu’ils veulent. Ils considèrent que c’est presque de la publicité qui leur est offerte et donc qu’ils peuvent dire que leurs produits sont totalement réparables. Pour le moment, il n’y a aucun contrôle, ni aucune sanction.

Pourquoi cette absence de vérifications et de pénalités?
Les fabricants ont tout intérêt à jouer le jeu d’un label
Comme les producteurs considèrent qu’une charge supplémentaire leur est imposée, ils ont tenté de faire du lobbying pour retarder la mise en place des sanctions. Sans doute que les pouvoirs publics ont transigé en disant: «Ok, vous déclarez et puis, on verra.» Maintenant que c’est lancé, la deuxième étape consiste à renforcer le dispositif de contrôle. Mais je pense que les entreprises ont aussi intérêt à aller dans ce sens.

Quel serait leur intérêt?
Les études sur le sujet relèvent que, dans un premier temps, on a beaucoup abordé le problème sous l’angle environnemental. En devenant réparable, le produit dure et engendre moins de déchets. Et la filière électrique et électronique en «produit» douze millions de tonnes par an. En amont, c’est aussi moins de matière première. Les smartphones, par exemple, nécessitent des dizaines de métaux différents. Dans un deuxième temps, on a pris en compte les aspects sociaux. On a alors observé, en quelques années, une chute de 16% des PME de réparation en Europe, donc une forte perte d’emplois dans ce secteur. On peut aussi estimer que les entreprises européennes ont intérêt à jouer le jeu d’un label «made in Europe» qui, dans l’esprit du consommateur européen, signifiera que c’est robuste, réparable et durable. C’est excellent pour leur réputation. La plupart d’entre elles l’ont compris. D’autant que les sociétés qui se trouvaient dans la fenêtre de tir, clairement, sont asiatiques ou américaines.

L’autre intérêt serait de répondre à la problématique de l’approvisionnement en métaux pour batteries…
Je n’ai pas connaissance d’études sur le sujet mais, sur le terrain, on a bien remarqué l’importance des questions relatives métaux rares et à la souveraineté, puisque la plupart d’entre eux se trouvent en Asie du Sud-Est ou en Amérique du Sud. On note également quelque chose de l’ordre du fatalisme dans le système économique mondial: il sera toujours compliqué de prôner la réparation si on peut acheter une tablette en provenance d’Asie à deux cents euros mais qu’il faut en débourser 150 pour la rafistoler. Le coût de la main-d’œuvre pour la fabriquer ne représentera pas grand-chose tandis que pour la faire réparer près de chez vous, il sera forcément plus élevé. C’est pour ça qu’il faut évaluer quels sont les produits sur lesquels on peut vraiment faire jouer la réparabilité. Parce que si l’Europe veut se positionner sur le créneau des coûts moindres, elle ne s’en sortira jamais.

Peut-on réellement changer les modes de consommation sans freiner la progression des plateformes de commerce en ligne qui vendent des produits à des prix dérisoires?
Une enquête menée auprès de trois mille personnes en République tchèque, en Espagne et dans le Benelux a démontré que les consommateurs notent immédiatement, sur le packaging, la présence d’une étiquette mentionnant si c’est durable ou réparable. Mais aussi que l’aspect inégalités sociales est, pour eux, important. Les plus pauvres achètent généralement les produits d’entrée de gamme, qui tombent le plus vite en panne et ne sont pas toujours réparables. Ils finissent alors par glisser dans une spirale de surendettement permanent. On s’est aperçu qu’en fournissant l’information que le produit est facilement réparable, les plus défavorisés acceptaient de se serrer la ceinture pour acheter des biens plus élaborés mais avec la certitude qu’ils tomberont en panne moins rapidement et qu’au final, ils y gagneront.

Interview en mode Twitter sur la Publicité, la RSE et bien d’autres.

A l’occasion de son N° de Février 2022, le magazine CBNews a édité un supplément « Quelle communication pour les entreprises à impact? ». J’y ai été interviewé en mode Twitter, c’est-à-dire avec des réponses trés courtes. Je m’y exprime sur les Jeux Olympiques, la RSE, la Publicité, la crise, et même aussi les oiseaux qui attaquent des drônes.

La publicité peut elle être un levier pour le climat?

A l’occasion du vote en session pleniere du Comité Economique et Social Européen, La Libre Belgique, un des 2 principaux quotidiens belges francophone a publié le jeudi 2 décembre 2021 un court article sur le rôle de la publicité dans la transition écologique.

LLB Pub et transition écologique

De cause à effets, émission France Culture: la Publicité en débat

Débat dans l’émission « De cause à effets » animée par Aurélie Luneau sur France Culture, et diffusée mardi 16 mars. Le thème était celui des rapports entre le modèle publicitaire et celui de la transition écologique. Je débats ici avec Bertille Toledano, présidente de l’Agence BETC et Présidente de l’Association des Agences Conseils en Communication. Le format de l’émission permet d’approfondir un peu les sujets. J’ai apprécié aussi l’intermède musical.

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