Frank Lestringant. André Gide, l’inquiéteur
tome 1, Flammarion, 1164 pages.
Une somme qui m’a tenu pendant 4-5 mois, et encore il ne s’agit que du premier tome. Je n’ai jamais aimé André Gide, ni même lu son œuvre, mais j’ai adoré cette biographie qui montre la complexité d’un personnage au cœur des lettres françaises pendant toute la première moitié du vingtième siècle. J’ai été étonné de constater qu’à peine sorti de l’adolescence, il était déjà en contact avec les plus grands écrivains comme Pierre Louys, Verlaine, Valéry, Oscar Wilde, qu’il prit parti, mais à reculons, pour le capitaine Dreyfus, qu’il refusa pour sa revue le manuscrit de La recherche du temps perdu de Proust, et que sa vie homosexuelle avait parfois des allures de chasse aux enfants en Algérie.
Le livre s’arrête à l’approche de sa cinquantaine, sa vie littéraire fera place à son aventure politique.