Jean-Baptiste COMBY. La question climatique. Genèse et dépolitisation d’un problème public
Raisons d’agir. 206 pages.
La thèse du livre est intéressante : la question climatique a été dépolitisée en raison des professionnels de la sensibilisation qui ont communiqué sur la responsabilité individuelle de chacun pour éviter de remettre en cause le système capitaliste et perpétuer le pouvoir des classes dominantes.
« Placer la loupe sur les comportements quotidiens de la sphère domestique a ainsi pour effet de dédouaner certains secteurs d’activité dont les contributions au problème sont pourtant significatives (p. 113). L’auteur peut alors supposer que ceux qui communiquent sur l’environnement pour mieux sensibiliser l’opinion, participent de la préservation d’un ordre social, et les associations écologistes sont complices puisqu’elles « délaissent les modes opératoires subversifs et les discours contestataires » (p. 151). Au total, le livre présente une idée originale, mais les erreurs, le parti pris idélogique, la présentation caricaturale de la communication environnement et la faiblesse de la démonstration peinent à convaincre.