Philippe MOATI. La société malade de l’hyperconsommation
Odile Jacob. 256 pages.
Professeur d’économie à Paris Diderot, l’auteur décrit les conséquences de ce que Gilles Lipovestky avait appelé l’hyperconsommation et qui repose sur l’idée que consommer davantage rend plus heureux. Le discours commercial est tout à la fois plus puissant quantitativement, mais aussi dans ses méthodes, de plus en plus élaboré. Et dans le même temps, 78 % des français déclarent devoir « se restreindre sur des postes de dépenses nécessaires ou essentielles » (p. 83). On apprend que sur le marché de l’habillement, les vestes en soldes qui représentaient 20 % du total de la valeur des vestes représentent désormais près de 40 %. L’auteur présente les travaux de « l’économie du bonheur » en montrant, une fois passé un certain stade, l’absence de lien consommation-bonheur : « On ne peut qu’être frappé par le paradoxe entre l’importance que tient la consommation dans la société occidentale et son incapacité à tenir ses promesses. »