Razmig Keucheyan. La nature est un champ de bataille. Essai d’écologie politique
Zones. 206 pages.
La thèse du livre forme le titre du livre, et l’auteur indique que la nature sera de plus en plus à l’avenir le théâtre d’affrontement entre des acteurs aux intérêts divergents. Loin des appels au consensus, Razmig Keucheyan pense que la résolution de la crise écologique passe peut-être par la radicalisation des oppositions. Son premier chapitre traite des inégalités sociales : « Si vous voulez savoir où un stock de déchets a le plus de chances d’être enfoui, demandez-vous où vivent les noirs, les hispaniques et les autres minorités raciales » (p. 20), le deuxième chapître porte sur la financiarisation de la nature « La crise n’a pas uniquement des effets négatifs pour le capital. Capitaliser sur le chaos est toujours une possibilité » (p. 135) et le troisième des guerres vertes et la militarisation de l’écologie.
Un livre bien documenté, original, même si je ne partage pas de nombreuses idées.